L'installation dans le parc privé est également complexe. Nombre de bailleurs et d'agences exigent des papiers en règle, même s'il n'y a pas d'obligation légale. Être sans papiers fragilise aussi le maintien dans le logement. Des périodes d'examen de dossiers à rallonge Loin d'être un état permanent, c'est une situation caractérisée par une instabilité et une insécurité administrative durable. « Le passage entre la légalité et l'illégalité est très rapide, d'autant que les titres de séjour sont de courte durée, causant de fréquentes ruptures de droits », souligne Pauline Portefaix. C'est encore plus vrai depuis la crise sanitaire et la dématérialisation à marche forcée qui s'est ajoutée au manque de personnel dans les préfectures. Résultat, l'obtention d'un rendez-vous de renouvellement est devenue quasiment impossible. Ces périodes à rallonge d'examen de dossiers entraînent à la fois le risque de basculer dans l'illégalité et le retrait de tous les droits sociaux. Mais aussi des pertes d'emploi, qui font tomber dans la précarité et le mal-logement.
Tant au Sud qu'au Nord du pays. Il y a là un enjeu démocratique fondamental. Il est porté par de nombreux citoyens qui demandent aux représentants politiques de le prendre en charge. Nous ne pouvons pas juste dire « cela ne fait pas partie de l'accord de gouvernement ». Il y a lieu de trouver une solution dans l'urgence et de remettre cette question en chantier, en discussion dès que possible. 52 jours… La détresse est extrême. L'urgence est là. Nous refusons d'attendre qu'il y ait des mort. s. Il est temps d'agir! Nous, citoyennes et citoyens, vous demandons de jouer votre rôle de représentant. s des électrices et des électeurs en interpellant, lors de la dernière séance plénière avant vos vacances, les membres du gouvernement pour: Désignez un médiateur chargé de chercher une solution à court terme avec les représentants des grévistes de la faim et avec les pouvoirs publics. Convoquez immédiatement la conférence interministérielle. Trouver des solutions ne relève pas seulement de la responsabilité du secrétaire d'Etat, ni du seul niveau fédéral.